Dimanche 16 mars, un référendum est organisé en Crimée. La question est sur toutes les lèvres : « la Crimée est-elle russe ? » Spécialiste de la Russie, Pierre Gonneau nous explique, sur le blog de la revue L’Histoire, pourquoi la question est plus complexe que cela.
Pierre Gonneau, on peut voir la question de Crimée sous deux angles. En premier lieu, elle ne serait qu’une composante des difficiles rapports ukraino-russes. La Russie ne se résigne pas à la « perte » de l’Ukraine (et de la Biélorussie) et entend préserver une association minimale entre les « trois frères slaves », avec l’espoir de la faire évoluer dans le sens d’un « retour au bercail » des pays momentanément éloignés. Mais une autre vision met à part le cas de la Crimée. Selon ce point de vue, la cession de la Crimée en 1954 était une aberration, un caprice de Khrouchtchev et elle doit purement et simplement être annulée.
A lire le contexte historique : La Crimée dans la mémoire russe | L’Histoire.
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