Ces derniers jours, les médias se sont préoccupés de la question de la participation aux élections fédérales. A partir des taux de participation du vote par correspondance, fort différents selon les cantons, voire les villes, ils se sont lancés dans des conjectures concernant le taux final de participation. Et si, simplement, les habitudes de participation changeaient et que les avis fluctuaient jusqu’au dernier moment?
Ainsi dans l’édition de ce jeudi du journal 24Heures («Les Vaudois voteront peu ou tard»), il était indiqué pour La Tour-de-Peilz un taux de participation de 28%. Associés aux résultats d’autres communes du canton, cela semblait justifier le titre et le chapeau de titre de l’article:
Un coup de sonde dans le canton montre des taux de participation modestes
A titre indicatif encore, les taux de participation finaux lors des précédentes élections fédérales se sont élevés pour le canton de Vaud à 42,7% en 2003 et 44,32% en 2007.
En cette fin de matinée de vendredi et pour La Tour-de-Peilz, le taux de participation s’élève désormais à 36,75% soit 2350 votants.
De manière générale, pour 2011, cela correspond à la manière de voter de nos électeur-trices boéland-e-s. ((La Tour-de-Peilz connaît cette année des scrutins à répétition! ))
En premier lieu, les fins de semaine forment les pics des dépôts de bulletin. Les «bons» week-end, c’est entre 5-10% des électeurs qui déposent leur bulletin à la Maison de commune (+ à la case postale). Le dernier week-end s’inscrit dans cette même fourchette.
En conséquence, nous pouvons prévoir que la participation finale des électeurs-trices boéland-e-s devrait s’élever entre 41-45%. Par ailleurs, une période de vacances scolaires semble peu influer sur la participation. Ainsi, début juillet et au deuxième tour de l’élection à la syndicature, la participation s’était élevée à 44,79% soit le plus haut taux de participation des communales pour La Tour-de-Peilz. ((là aussi le dernier week-end avait connu un dépôt élevé de bulletin dans l’urne soit plus de 5%))
En conclusion, le caractère du dépôt tardif des enveloppes dans l’urne paraît devenir la règle. Elle l’a été également pour la dernière votation cantonale sur l’école. La conséquence du vote par correspondance amène donc à un rallongement des campagnes électorales. Celles-ci commencent de 2 à 4 semaines avant l’envoi des bulletins aux électeurs-trices et doivent se poursuivre jusqu’au dernier week-end. Elles nécessitent donc des moyens tant financiers qu’humains supplémentaires en raison des modifications de comportement des citoyen-ne-s.
Visiblement, les citoyen-ne-s prennent de plus en plus tardivement leur décision soit qu’ils attendent d’être le mieux informés possibles, soit que leurs avis sont moins tranchés et sont susceptibles d’être «influencés» par un élément de dernière minute, soit parce que le «meilleur» choix à faire est de moins en moins évident à leurs yeux.
A ce dernier titre, en 2011, la multiplication des listes dans le canton de Vaud n’a certainement pas facilité ni les choix à faire, ni la lisibilité des enjeux de ce scrutin fédéral pour les quatre prochaines années. Les résultats éclairciront-ils mieux la situation? A vous de voir.
Nota bene : dans le carde des élections fédérales, nous utilisons l’abréviation EF2011 pour des articles en lien avec ce sujet. Je prends ainsi le mot-clé utilisé par la rubrique multimédia de la RSR pour les fédérales 2011 et son journal politique quotidien : #EF2011, le quotidien politique : http://paper.li/RSRinfo/1308736596
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