Hier soir, la TSR annonçait que Hans-Rudolf Merz présenterait ce vendredi sa démission du Conseil fédéral pour le mois de septembre. Le bal des transferts 2010 est bien ouvert.
Nulle surprise puisque que dès l’annonce du départ prévu pour la fin de l’année 2010 de Moritz Leuenberger du Conseil fédéral, les couloirs du palais pariaient déjà que ce départ serait accompagné de celui de Hans-Rudolf Merz.
Ainsi donc l’été, comme au football, devient la période ouverte des transferts pour le Conseil fédéral : Fluvio Pelli, Christian Levrat et Christian Constantin même combat. Remarquons à leur suite que, comme au football, les règles en ce domaine ont fortement évolué et que la règle de base désormais est justement qu’il n’y en a pas.
Les élections tous les quatre ans des conseillers fédéraux ne valent pas plus, ni mieux que les contrats signés pour deux ou quatre ans entre un joueur et un président de club. Trois, six mois ou un an après tu peux le rompre et partir pour l’Ouzbékistan ou Oulan-Bator. Les sirènes d’un contrat juteux pour le joueur, son agent ou son ancien club priment désormais sur l’intérêt sportif.
Les supporters-militant-e-s, eux, essaient tant bien que mal de suivre le mouvement et s’accrochent à une philosophie de parti ou un esprit de club qu’ils sont bien les seuls souvent à percevoir encore. Les pronostics électoraux tiennent désormais lieu de boussole. Reste à faire le bon transfert…
Au mois de septembre, les premiers matchs seront joués. Au mois de novembre, les premiers entraîneurs sont généralement virés. En janvier, la valse des transferts reprend en même temps que le Paris-Dakar. Tout cela est bon pour les médias qui vivent très mal le creux de l’été et celui de janvier. Cela pimente également les réunions de famille ou sur les linges de plage, les pistes de ski et au moment de l’apéro.
Et puis, une fois parti à l’étranger pour le footballeur suisse ou sur sa petite colline pour un ancien conseiller fédéral, tu peux toujours espérer un jour revenir jouer/sièger sur les lieux de tes premiers exploits. En la matière, les beaux restes côtoient des flops retentissants.
Une fois ta retraite politico-sportive prise, tu peux toujours te reconvertir en entraîneur ou éminence plus ou moins grise de parti. Selon ta carrière, tu y apporteras ta science du tacle ou du jeu à une touche de balle. T’as aussi la possibilité d’ouvrir un bar, de prendre ta licence d’agent de joueurs, d’écumer les conseils d’administration ou, must du must, d’obtenir un mandat auprès d’une agence internationale, onusienne de préférence.
Nous vivons vraiment une époque formidable.
Lyonel Kaufmann dit
Je publie: Conseil fédéral : la période d’été des transferts bat son plein http://ht.ly/18rUef
Lyonel Kaufmann dit
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