L’« alternative globale », comme le note Frédéric Lebaron, n’existe pas. Ce n’est pas seulement que le Parti socialiste n’est pas prêt, comme le disait dimanche un sondage [2] publié par le JDD. C’est surtout que son « alternative » est à peine une « alternance ». Quant à la gauche de la gauche, elle n’est qu’au seuil d’un long processus. L’histoire nous enseigne que l’on peut « rater la marche du politique » et aboutir à une politique de Gribouille. Le mouvement de 68 n’avait-il pas viré au bleu horizon après les législatives du mois de juin ? Accessoirement, la situation actuelle renvoie à une autre réflexion sur cette institution qui vampirise toute notre vie politique et sociale. Cette présidentielle qui se joue à l’estomac. À coups de slogans publicitaires et de folles promesses. Pas vu, pas pris ! Il y a un tel décalage entre la nature de la campagne et le mandat dont se prévaut ensuite l’heureux élu pour dévaster toute une société que cela confine à l’escroquerie. Là aussi le constat est amer : il n’existe aucun contre-pouvoir. Et le sentiment de l’arnaque pèse lourd dans notre psychologie collective.
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